LES PULSIONS DE MORT SONT ELLES VITALES ?QUELLES PLACES OCCUPENT-ELLES ?

« Les pulsions de mort opposées aux pulsions de vie dans la nouvelle dualité pulsionnelle introduite par S. Freud en 1920, tendent à ramener l’organisme au niveau d’excitation le plus bas possible, à ce que le vivant fasse retour à l’état inorganique.»
Pour lui, la pulsion est la limite entre le biologique et le psychique, celle-ci se manifeste comme une poussée ayant une force constante se générant dans le corps. Elle est aussi caractérisée par 4 composantes :
Poussée : C’est le moteur de la pulsion, elle pousse le sujet à passer à l’acte.
But : Satisfaction du besoin.
Objet : Le moyen par lequel l’organisme parvient à son but, afin de revenir à un état sans tension. L’objet peut être interchangeable ou une partie d’un objet.
Source : Excitation somatique provenant de n’importe quelle partie du corps/d’organe.
Pour plus de compréhension prenons le cas de cette tension qui éveille en nous cette sensation de faim.
La source : besoin de nourriture / plaisir/ rassurer, besoin physiologique.
Le but : Désir psychique qui nous donne envie d’un aliment ou de combler la satiété
L’objet : Un aliment (une part de gâteau, chocolat, viande…)
La pulsion est une force biologique inconsciente, constante, contenue dans le « ça », qui provoque une certaine conduite du sujet. La source de cette poussée est corporelle, c’est un état d’excitation qui dirige le corps à assouvir sa satisfaction en passant à l’acte pour ainsi réduire ou supprimer la tension (décharge). (La faim, soif, cigarette, besoin sexuel, etc…).
Freud affirme l’existence dans « au-delà du principe de plaisir » des deux motions pulsionnelles : « la pulsion de vie » (Eros) et « la pulsion de mort » (Thanatos). En faisant référence à E. Hering, la pulsion de vie construit, assimile, alors que la pulsion de mort démolit, désassimile.
Pour arriver à cette découverte, Freud a étudié les conflits émotionnels. C’est en se basant sur sa première théorie qui opposait les pulsions d’autoconservations (individuelles) et les pulsions sexuelles (groupales), qui l’a amené à l’existence de ces deux grandes catégories Eros, Dieu de l’amour/désir amoureux et Thanatos, Dieu de la mort, en se référant comme à son habitude à la mythologie grecque.
Ces deux pulsions sont nécessaire à notre survie, elles sont toujours présentes en nous malgré leur opposition. Elles sont complémentaires.

Faisons un petit rappel sur la pulsion de vie :

Dans la pulsion de vie nous retrouvons les pulsions du Moi appelées aussi pulsions d’autoconservation, qui sont issues des besoins de l’individu pour sa survie et les pulsions sexuelles (libido), qui ne sont pas quant à elles que sexuelles. Elles ont pour fonction de lier les énergies et de maintenir en vie l’individu.
Comme le décrit si bien Françoise Dolto, en symbolisant les pulsions de vie et de mort au travers de son livre « la vague et l’océan ».
La vague est un sujet qui s’individualise dans la force et l’énergie de l’élan de celle-ci. Elle combat la pesanteur afin de rester le plus longtemps au-dessus de l’océan. La vague lutte pour s’en sortir tel un être humain désirant s’expanser afin d’atteindre son individuation et son affirmation (la fonction du Je). Quand elle perd de son énergie, elle n’a plus de désir : la pulsion de mort s’installe. Elle retombe dans la masse humaine, l’océan, en se mélangeant « désindividuation ».
La pulsion de mort est imperceptible, c’est comme une espèce de repos ou même de la non existence. Cette pulsion nous pousse à l’autodestruction/l’agressivité, c’est l’opposé de la pulsion de vie qui auto construit, mais elles restent liées. Ce qui permet au sujet de se relever en reprenant des forces telle que la vague.
Prenons le cas d’une personne qui découvre l’infidélité de son compagnon, elle passera par plusieurs étapes, dont celle où elle n’aura plus aucun désir, perte d’énergie/joie de vivre/estime, incapacité de prendre une décision/un choix… Cela caractérise la pulsion de mort qui prend le dessus sur la pulsion de vie qui est au plus bas. Si le sujet décide de rester dans cet état, il risque l’autodestruction cela peut le mener à un passage à l’acte le suicide qui est la résultante du travail de la pulsion de mort.
A contrario, le sujet, qui passe à l’action, a une énergie/force de prise de décision, mène des projets afin d’atteindre des objectifs qu’auparavant il n’osait pas entreprendre, retrouve la confiance/estime, il s’expanse… Nous constatons que l’excitation de la tension de la pulsion de vie a augmentée et a pris le dessus sur la pulsion de mort qui est constante.
Parfois les situations font que nous devons passer par la pulsion de mort, cette phase nous permet de nous relever/révéler, ce qui permet l’affirmation d’un nouveau Moi.
La pulsion de mort se manifeste par différents moyens à travers :
L’agressivité/destruction envers soi/ l’autre.
La maladie mentale telle que le border line, trouble de la personnalité cherche à se faire du mal.
Un mécanisme de défense comme la projection, projeter sur autrui son mal-être.
Bien que ce versant soit négatif au premier abord, elle a un versant positif. Derrière l’auto destruction, la pulsion de mort permet à l’individu de travailler sa résilience face aux épreuves de la vie.
Elle nous permet aussi de passer par cette phase de repos, pour mieux se régénérer, comme la fermeture des pétales de certaines fleurs. C’est un mécanisme de protection de ce qu’elles ont de plus précieux : leurs organes reproductifs. Ainsi à l’abri, ils sont mieux préservés du froid et de l’humidité nocturne. Le mouvement des pétales, mais aussi des feuilles chez certaines espèces, fait partie de ce que l’on appelle les mouvements de veille et de sommeil, ou encore nyctinastie.
On peut aussi y associer le moment de l’orgasme, l’apaisement provoqué après le coït, c’est une manifestation très recherchée et appréciée de la pulsion de mort. En effet, à la fin de l’acte sexuel, qui est généré par la recherche du plaisir (pulsion de vie), intervient la tendance au repos et à l’inactivité, appelé aussi « petite mort ». L’orgasme est ce point d’achèvement qui mène vers le repos.
A partir de ces exemples nous pouvons rejoindre ce que considérait Freud, sur la pulsion de mort comme une tendance à ramener le vivant à un état anorganique.
Nous aussi d’ailleurs nous avons besoin de temps de repos de sommeil pour mieux redémarrer la journée suivante. Si nous vivions sans sommeil, et s’en s’arrêter de manger, cela nous conduirait à une mort certaine.
Pouvons-nous encore douter de la vitalité des pulsions de mort ?

« Rien dans la vie ne peut se perdre, rien ne disparaît de ce qui s’est formé, tout est conservé et peut réapparaître » S. Freud

Ici Freud fait allusion au concept de compulsion à répétition « l’éternel retour au même » qui est associé à la pulsion de mort c’est-à-dire à la « déliaison », alors que la pulsion de vie est au service de la « liaison » et assure la domination du principe de plaisir.
Ce concept pousse le sujet à répéter certain(e)s actions/situations antérieurs, nocifs, douloureuses/destructrices pour lui. Ces comportements sont répétés inconsciemment, c’est comme le retour du refoulé. Prenons l’exemple d’un sujet où tous ses liens d’amitiés se terminent par une trahison, ou d’un collectionneur de femme sans pour autant s’arrêter sur l’élue, une femme battue… Ces différentes répétitions sont vouées à l’échec. Ces cas-là mènent à la destruction du sujet et le principe de plaisir n’a pas sa place.
Ces schémas qui se répètent (étymologie de répéter = re-demander) dans le temps, le sujet y trouve inconsciemment un bénéfice secondaire, tel le sado masochiste l’amour est lié soit au désir d’infliger de la souffrance ou de la subir, dans ce cas-là c’est Thanatos qui est plus présent qu’Eros.

Freud a montré […] comment les pulsions de vie (Éros) et les pulsions de mort (Thanatos) peuvent fonctionner de façon autonome ou, au contraire, converger vers un même objet et se mélanger intimement dans des proportions variables. (Sill.Psychol.1980, s.v. pulsion)
Thanatos fait tendre l’organisme vers un état zéro et comprend la destruction (principe d’agressivité), la répétition et la régression. Il est régit par le principe de réalité.

« La pulsion de mort » est « pulsion du surmoi » (Miller)

Le surmoi est une instance, héritière du complexe d’Œdipe. Il s’est formé en introjectant l’image idéalisée/surmoi parentale, c’est une censure morale, un juge de ce qui est permis et interdits. Il est régit par le principe de réalité. Une partie du surmoi se trouve dans l’inconscient comme la pulsion de mort. Le surmoi ne doit pas être trop laxiste ni trop dur, il risque de déséquilibrer le sujet. Cette instance permet de réguler les deux pulsions en fonction du passage à l’acte, quand celui-ci est délétère pour le sujet, tout en restant à un niveau modéré. Sinon risque de pathologie.
Les 2 types de pulsions ne sont pas opposés, elles se retrouvent liées à un passage à l’acte. Il y a intrication des 2 pulsions, l’une ne va pas sans l’autre. La pulsions de mort est vitale pour chaque être vivant, elle permet d’équilibrer la pulsion de vie, afin d’atteindre le principe de constance (Nirvana). Elle facilite aussi à se détacher d’un objet, de nous identifier, d’être enfin nous-même et de ne plus fusionner comme le nourrisson avec son premier lien objectal.
En conclusion, oui la pulsion de mort est vitale, sans elle la pulsion de vie n’assouvirait que ses plaisirs pour nous maintenir en vie qu’avec des excès, ce qui engendrerait des tensions. Il en est de même pour la pulsion de mort, si nous vivions qu’avec ce versant, ce serait le chaos. Nous risquerions une mort certaine. La Nature est tellement bien faite, qu’on trouve dans la pulsion un côté Eros et de l’autre Thanatos. Chacun travaillera en fonction des besoins, du degré et de l’intensité de chaque individu au moment opportun pour trouver un équilibre/une harmonie dans le psychisme. Toutes les deux se situent dans le réservoir de l’inconscient/le ça. Sans oublier que le Surmoi joue un rôle prépondérant dans la régulation de ces deux pulsions afin d’éviter un déséquilibre pulsionnel.
Le but conjoint des deux pulsions ne serait-il pas le maintien de la vie ?

Source :
Dictionnaire de la Psychiatrie des Editions du CILF : www.cilf.fr Cairn La vague et l’océan de Françoise Dolto La pulsion Jean-Charles Bouchoux

« Les pulsions de mort opposées aux pulsions de vie dans la nouvelle dualité pulsionnelle introduite par S. Freud en 1920, tendent à ramener l’organisme au niveau d’excitation le plus bas possible, à ce que le vivant fasse retour à l’état inorganique.»

Pour lui, la pulsion est la limite entre le biologique et le psychique, celle-ci se manifeste comme une poussée ayant une force constante se générant dans le corps. Elle est aussi caractérisée par 4 composantes :   

  • Poussée : C’est le moteur de la pulsion, elle pousse le sujet à passer à l’acte. 
  • But : Satisfaction du besoin.
  • Objet : Le moyen par lequel l’organisme parvient à son but, afin de revenir à un état sans tension. L’objet peut être interchangeable ou une partie d’un objet.
  • Source : Excitation somatique provenant de n’importe quelle partie du corps/d’organe.

Pour plus de compréhension prenons le cas de cette tension qui éveille en nous cette sensation de faim. 

  • La source : besoin de nourriture / plaisir/ rassurer, besoin physiologique.
  • Le but : Désir psychique qui nous donne envie d’un aliment ou de combler la satiété 
  • L’objet : Un aliment (une part de gâteau, chocolat, viande…) 

La pulsion est une force biologique inconsciente, constante, contenue dans le « ça », qui provoque une certaine conduite du sujet. La source de cette poussée est corporelle, c’est un état d’excitation qui dirige le corps à assouvir sa satisfaction en passant à l’acte  pour ainsi réduire ou supprimer la tension (décharge). (La faim, soif, cigarette, besoin sexuel, etc…). 

Freud affirme l’existence dans « au-delà du principe de plaisir » des deux motions pulsionnelles : « la pulsion de vie » (Eros) et « la pulsion de mort » (Thanatos). En faisant référence à E. Hering, la pulsion de vie construit, assimile, alors que la pulsion de mort démolit, désassimile. 

Pour arriver à cette découverte, Freud a étudié les conflits émotionnels. C’est en se basant sur sa première théorie qui opposait les pulsions d’autoconservations (individuelles) et les pulsions sexuelles (groupales), qui l’a amené à l’existence de ces deux grandes catégories Eros, Dieu de l’amour/désir amoureux et Thanatos, Dieu de la mort, en se référant comme à son habitude à la mythologie grecque.

Ces deux pulsions sont nécessaire à notre survie, elles sont toujours présentes en nous malgré leur opposition. Elles sont complémentaires.

Faisons un petit rappel sur la pulsion de vie :

Dans la pulsion de vie nous retrouvons les pulsions du Moi appelées aussi pulsions d’autoconservation, qui sont issues des besoins de l’individu pour sa survie et les pulsions sexuelles (libido), qui ne sont pas quant à elles que sexuelles. Elles ont pour fonction de lier les énergies et de maintenir en vie l’individu.

Comme le décrit si bien Françoise Dolto, en symbolisant les pulsions de vie et de mort au travers de son livre « la vague et l’océan ».

La vague est un sujet qui s’individualise dans la force  et l’énergie de l’élan de celle-ci. Elle combat la pesanteur afin de rester le plus longtemps au-dessus de l’océan. La vague lutte pour s’en sortir tel un être humain désirant s’expanser afin d’atteindre son individuation et son affirmation (la fonction du Je). Quand elle perd de son énergie, elle n’a plus de désir : la pulsion de mort s’installe. Elle retombe dans la masse humaine, l’océan, en se mélangeant « désindividuation ».

La pulsion de mort est imperceptible, c’est comme une espèce de repos ou même de la non existence. Cette pulsion nous pousse à l’autodestruction/l’agressivité, c’est l’opposé de la pulsion de vie qui auto construit, mais elles restent liées. Ce qui permet au sujet de se relever en reprenant des forces telle que la vague. 

Prenons le cas d’une personne qui découvre l’infidélité de son compagnon, elle passera par plusieurs étapes, dont celle où elle n’aura plus aucun désir, perte d’énergie/joie de vivre/estime, incapacité de prendre une décision/un choix… Cela caractérise la pulsion de mort qui prend le dessus sur la pulsion de vie qui est au plus bas. Si le sujet décide de rester dans cet état, il risque l’autodestruction cela peut le mener à un passage à l’acte le suicide qui est la résultante du travail de la pulsion de mort.

A contrario, le sujet, qui passe à l’action, a une énergie/force de prise de décision, mène des projets afin d’atteindre des objectifs qu’auparavant il n’osait pas entreprendre, retrouve la confiance/estime, il s’expanse… Nous constatons que l’excitation de la tension de la pulsion de vie a augmentée et a pris le dessus sur la pulsion de mort qui est constante.

Parfois les situations font que nous devons passer par la pulsion de mort, cette phase nous permet de nous relever/révéler, ce qui permet l’affirmation d’un nouveau Moi.

La pulsion de mort se manifeste par différents moyens à travers :

  • L’agressivité/destruction envers soi/ l’autre.
  • La maladie mentale telle que le border line, trouble de la personnalité cherche à se faire du mal.
  • Un mécanisme de défense comme la projection, projeter sur autrui son mal-être.

Bien que ce versant soit négatif au premier abord, elle a un versant positif. Derrière l’auto destruction, la pulsion de mort permet à l’individu de travailler sa résilience face aux épreuves de la vie.

Elle nous permet aussi de passer par cette phase de repos, pour mieux se régénérer, comme la fermeture des pétales de certaines fleurs. C’est un mécanisme de protection de ce qu’elles ont de plus précieux : leurs organes reproductifs. Ainsi à l’abri, ils sont mieux préservés du froid et de l’humidité nocturne. Le mouvement des pétales, mais aussi des feuilles chez certaines espèces, fait partie de ce que l’on appelle les mouvements de veille et de sommeil, ou encore nyctinastie.

On peut aussi y associer le moment de l’orgasme, l’apaisement provoqué après le coït, c’est une manifestation très recherchée et appréciée de la pulsion de mort. En effet, à la fin de l’acte sexuel, qui est généré par la recherche du plaisir (pulsion de vie), intervient la tendance au repos et à l’inactivité, appelé aussi « petite mort ». L’orgasme est ce point d’achèvement qui mène vers le repos.

A partir de ces exemples nous pouvons rejoindre ce que considérait Freud, sur la pulsion de mort comme une tendance à ramener le vivant à un état anorganique.

Nous aussi d’ailleurs nous avons besoin de temps de repos de sommeil pour mieux redémarrer la journée suivante. Si nous vivions sans sommeil, et s’en s’arrêter de manger, cela nous conduirait à une mort certaine. 

Pouvons-nous encore douter de la vitalité des pulsions de mort ?

« Rien dans la vie ne peut se perdre, rien ne disparaît de ce qui s’est formé, tout est conservé et peut réapparaître » S. Freud

Ici Freud fait allusion au concept de compulsion à répétition « l’éternel retour au même » qui est associé à la pulsion de mort c’est-à-dire à la « déliaison », alors que la pulsion de vie est au service de la « liaison » et assure la domination du principe de plaisir. 

Ce concept pousse le sujet à répéter certain(e)s actions/situations antérieurs, nocifs, douloureuses/destructrices pour lui. Ces comportements sont répétés inconsciemment, c’est comme le retour du refoulé. Prenons l’exemple d’un sujet où tous ses liens d’amitiés se terminent par une trahison, ou d’un collectionneur de femme sans pour autant s’arrêter sur l’élue, une femme battue… Ces différentes répétitions sont vouées à l’échec. Ces cas-là mènent à la destruction du sujet et le principe de plaisir n’a pas sa place.

Ces schémas qui se répètent (étymologie de répéter = re-demander) dans le temps, le sujet y trouve inconsciemment un bénéfice secondaire, tel le sado masochiste l’amour est lié soit au désir d’infliger de la souffrance ou de la subir, dans ce cas-là c’est Thanatos qui est plus présent qu’Eros.

Freud a montré […] comment les pulsions de vie (Éros) et les pulsions de mort (Thanatos) peuvent fonctionner de façon autonome ou, au contraire, converger vers un même objet et se mélanger intimement dans des proportions variables. (Sill.Psychol.1980, s.v. pulsion)

Thanatos fait tendre l’organisme vers un état zéro et comprend la destruction (principe d’agressivité), la répétition et la régression. Il est régit par le principe de réalité.

« La pulsion de mort » est « pulsion du surmoi » (Miller)

Le surmoi est une instance, héritière du complexe d’Œdipe. Il s’est formé en introjectant l’image idéalisée/surmoi parentale, c’est une censure morale, un juge de ce qui est permis et interdits. Il est régit par le principe de réalité. Une partie du surmoi se trouve dans l’inconscient comme la pulsion de mort. Le surmoi ne doit pas être trop laxiste ni trop dur, il risque de déséquilibrer le sujet. Cette instance permet de réguler les deux pulsions en fonction du passage à l’acte, quand celui-ci est délétère pour le sujet, tout en restant à un niveau modéré. Sinon risque de pathologie.

Les 2 types de pulsions ne sont pas opposés, elles se retrouvent liées à un passage à l’acte. Il y a intrication des 2 pulsions, l’une ne va pas sans l’autre. La pulsions de mort est vitale pour chaque être vivant, elle permet d’équilibrer la pulsion de vie, afin d’atteindre le principe de constance (Nirvana). Elle facilite aussi à se détacher d’un objet, de nous identifier, d’être enfin nous-même et de ne plus fusionner comme le nourrisson avec son premier lien objectal.

En conclusion, oui la pulsion de mort est vitale, sans elle la pulsion de vie n’assouvirait que ses plaisirs pour nous maintenir en vie qu’avec des excès, ce qui engendrerait des tensions. Il en est de même pour la pulsion de mort, si nous vivions qu’avec ce versant, ce serait le chaos. Nous risquerions une mort certaine. La Nature est tellement bien faite, qu’on trouve dans la pulsion un côté Eros et de l’autre Thanatos. Chacun travaillera en fonction des besoins, du degré et de l’intensité de chaque individu au moment opportun pour  trouver un équilibre/une harmonie dans le psychisme. Toutes les deux se situent dans le réservoir de l’inconscient/le ça. Sans oublier que le Surmoi joue un rôle prépondérant dans la régulation de ces deux pulsions afin d’éviter un déséquilibre pulsionnel.

Le but conjoint des deux pulsions ne serait-il pas le maintien de la vie ?

Source :

Dictionnaire de la Psychiatrie des Editions du CILF : www.cilf.fr                                                                                                      Cairn                                                                                                                                                                                                 La vague et l’océan de Françoise Dolto                                                                                                                                          La pulsion Jean-Charles Bouchoux

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